La Terreur masculiniste
Stephanie Lamy
En réaction aux avancées féministes, partout dans le monde, des hommes radicalisés se livrent à des actions violentes pour entraver l’émancipation des femmes et des minorités.
Les pouvoirs publics peinent à identifier les idéologies masculinistes pour ce qu’elles sont : un ensemble de thèses conspirationnistes participatives, qui peuvent motiver des individus ou des groupes au passage à l’acte violent, aussi bien dans la sphère privée (violences domestiques) que publique (violences sexuelles, harcèlements massifs en ligne jusqu’à des attentats meurtriers) et dont l’objectif est de reconsolider la domination masculine.
Le livre dresse un panorama de ces groupes antiféministes, avec leur diversité, leur organisation, leurs business, leurs soutiens, leurs moyens d’action (notamment via les Gafam), la manière dont ils s’articulent avec d’autres courants antidémocratiques. Il étudie aussi les mécanismes par lesquels leur dangerosité est minorée : « pères privés d’enfants », « misère sexuelle », « éternels éconduits »… Il montre enfin que derrière ces profils d’hommes violents et qu’on croit marginaux s’est développé un courant de pensée politique dangereux, centré sur la quête du monopole des pouvoirs.
Il est urgent d’agir contre l’idéologie masculiniste, profondément misogyne, et de revoir nos politiques sécuritaires à cette aune.
Stephanie Lamy est spécialiste des guerres de l’information et militante féministe. Elle enquête sur les opérations de désinformations et conseille ceux qui souhaitent s’en prémunir. Elle est cofondatrice de danaides.org, ONG qui développe des outils de mobilisation collective sûrs à destination des civils en zone de conflit. Elle a déjà publié aux éditions du Détour Agora toxica — La société incivile à l’ère d’internet (2022).
Parution : 3 octobre 2024 |
Genre : Essai |
Domaine : Féminisme |
Livre : 18,90 € TTC |
Format : 14 x 20 cm, broché |
ISBN : 978-2-38532-052-2 |
Bazar pop
Des objets pour une histoire
des musiques populaires
Véronique Servat
De la guitare au smartphone, l’historienne Véronique Servat nous raconte 70 ans de musiques pop, par le prisme des objets qui ont marqué leur évolution.
Sous l’emprise grandissante des technologies numériques, les musiques populaires sont pourtant indissociables des objets : instruments, mais aussi vêtements et accessoires extravagants, supports d’écoute ou d’enregistrement… Le livre retrace l’histoire vivante de cette culture pop depuis le rock’n’roll des années 1950 jusqu’à aujourd’hui.
L’autrice a puisé dans une grande variété d’archives de quoi écrire un ouvrage sourcé, mené d’une plume alerte, et enrichi d’illustrations. Les objets qu’elle a choisis ont joué un rôle déterminant tant pour les musiciens (la guitare ou le costume de scène) que pour les fans (le poster) ; ils ont façonné leurs pratiques culturelles (le walkman) ou forgé des mythes (la seringue). Tous ouvrent les portes d’une histoire culturelle et sociale de la seconde moitié du XXe siècle, traversée d’enjeux esthétiques, politiques, économiques et médiatiques.
Cette histoire par les objets permet aussi de comprendre plus de soixante-dix ans d’évolutions technologiques indissociables de l’histoire des musiques populaires. C’est enfin l’occasion d’une balade parmi les personnages et événements connus ou méconnus de cette culture pop dans laquelle les genres musicaux dialoguent et construisent des ponts avec les univers de la mode ou du sport.
Docteure en histoire contemporaine et spécialiste des Inrocks, de la presse musicale et des musiques rock, Véronique Servat a été professeure d’histoire-géographie. Elle co-anime le blog Histgeobox, ressource pour les enseignants désireux de mêler musiques pop et histoire.
Parution : 3 octobre 2024 |
Genre : Essai |
Domaine : Histoire |
Livre : 20,90 € TTC |
Format : 14 x 20 cm, broché |
ISBN : 978-2-38532-064-5 |
Mais où est passée l’émancipation ?
Michèle Riot-Sarcey
S’émanciper, c’est résister collectivement aux pouvoirs établis pour conquérir le droit de choisir son destin. Peut-on s’émanciper aujourd’hui, quand liberté rime avec autodéfense individuelle ?
Le terme « émancipation » a subi un glissement sémantique depuis son âge d’or, au XIXe siècle, quand il était promesse d’une liberté acquise collectivement face au pouvoir de l’argent ou de la religion.
Que signifie encore l’émancipation, si usité soit ce mot dans la publicité et les discours politiques ? A-t-elle été réalisée en démocratie ? Tout un chacun est aujourd’hui enjoint de se prendre en main pour se libérer du stress, de la précarité, des autres, au risque de l’épuisement. Mais qu’est devenue la critique collective de nos conditions d’existence et du système qui les garantit ?
L’historienne parcourt les siècles et les continents sur les traces d’initiatives qui visent à retrouver une souveraineté agissante. Du genre à la colonialité en passant par le rapport au travail et à la religion, elle explore les formes et les processus de l’émancipation : autogestion, assemblées populaires, associations, communautés de vie… Bien des leviers existent pour construire un « réel de l’utopie » qui exige le mieux-vivre de toutes et tous. Michèle Riot-Sarcey revient au « principe espérance » qui a conduit les populations à se révolter contre la domination pendant deux siècles. Elle porte ainsi un regard critique sur notre actualité pour conserver à l’émancipation toute la potentialité libératrice qui la caractérise.
Michèle Riot-Sarcey est professeure émérite d’histoire contemporaine et d’histoire du genre de l’université Paris-VIII-Saint-Denis. Historienne du politique, de l’utopie, du genre et du féminisme, elle a écrit de nombreux ouvrages sur ces différents thèmes en s’attardant sur le XIXe siècle, siècle des révolutions.
Parution : 7 novembre 2024 |
Genre : Essai |
Domaine : histoire des idées ; philosophie politique |
Livre : 16,90 € TTC |
Format : 14 x 20 cm, broché |
ISBN : 978-2-38532-068-3 |