Sortir de la Ve
Pour une fabrique citoyenne de la constitution
Caroline Cerda-Guzman
La juriste Carolina Cerda-Guzman propose des pistes pour la fabrique citoyenne d’une nouvelle constitution plus inclusive et plus démocratique.
La Constitution de la Ve République est aujourd’hui celle qui a duré le plus longtemps de l’histoire française. Si elle a permis une stabilité inédite depuis 1789, la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier risque de mener à une crise de régime. Une VIe République semble représenter une solution évidente pour beaucoup. Mais rares sont ceux qui détaillent les procédés envisagés pour parvenir à l’élaboration d’une nouvelle Constitution impliquant la réelle participation des citoyen•nes.
Ce livre ne rêve pas à une VIe République idéale mais propose un chemin clair pour la construire. En s’inspirant d’exemples contemporains (plus ou moins probants) comme l’Afrique du Sud, la Tunisie et le Chili, tout en tenant compte de la tradition française, l’autrice explore des mécanismes innovants pour que les citoyen•nes deviennent acteurs et actrices de ce procédé. Audacieuse mais essentielle, cette réflexion ouvre la voie à une démarche démocratique inédite.
Une lecture indispensable pour celles et ceux qui souhaitent comprendre pourquoi une nouvelle Constitution est nécessaire et comment faire en sorte que les citoyen•nes y participent activement. Confier la plume au peuple est parfois considéré comme une utopie, voire un danger. Découvrez des propositions concrètes pour transformer cette aspiration démocratique en réalité !
Caroline Cerda-Guzman est maîtresse de conférence en droit public à l’université de Bordeaux. Elle est spécialiste en droit constitutionnel comparé.
Parution : 12 décembre 2024 |
Genre : Essai |
Domaine : Politique, Démocratie |
Livre : 15,90 € TTC |
Format : 14 x 20 cm, broché |
ISBN : 978-2-38532-076-8 |
Endométriose :
Reprendre le pouvoir
Marie-Éloïse Basso
Marie-Éloïse Basso expose les intolérables insuffisances de la prise en charge des malades d’endométriose et pointe le rôle des inégalités de genre et du déni du handicap dans ces difficultés.
L’endométriose, maladie touchant principalement les personnes menstruées (mais pas seulement) est encore largement méconnue, et les idées fausses sont légion. Marie-Eloïse Basso, thérapeute et animatrice de groupes de parole, détricote celles-ci et démontre comment notre société, souvent aveugle au handicap et aux inégalités de genre, peine à embrasser pleinement cette souffrance invisible pourtant si courante.
L’autrice marque la volonté de briser le tabou de l’intime et invite les personnes concernées à reprendre le contrôle : sur leur corps qui n’appartient ni au système médical ni aux médicaments, sur leur savoir avec une science qui progresse mieux et la prise en compte du savoir des malades, en brisant l’invisibilité, auprès des familles, des proches, des employeurs… Elle pointe du doigt les déficiences du système médical ainsi que les conséquences sur la vie sociale des malades.
À travers cet exposé de la situation, l’autrice révèle le poids des représentations et injonctions, notamment sur le rapport au corps des femmes. Elle rappelle que l’intime est politique et qu’à ce titre, il est urgent de réfléchir à une meilleure prise en charge des personnes atteintes d’endométriose. Cet essai est riche en enseignements sur la maladie. L’autrice lance aussi un appel revigorant à s’unir pour améliorer le sort des si nombreuses personnes touchées.
Marie-Éloïse Basso est psychanalyste. Thérapeute agrémentée, elle propose par ailleurs des groupes de paroles aux personnes souffrantes d’endométriose.
Parution : 23 janvier 2025 |
Genre : Essai |
Domaine : Féminisme |
Livre : 20,90 € TTC |
Format : 14 x 20 cm, broché |
ISBN : 978-2-38532-072-0 |
Mais où est passée l’émancipation ?
Michèle Riot-Sarcey
S’émanciper, c’est résister collectivement aux pouvoirs établis pour conquérir le droit de choisir son destin. Peut-on s’émanciper aujourd’hui, quand liberté rime avec autodéfense individuelle ?
Le terme « émancipation » a subi un glissement sémantique depuis son âge d’or, au XIXe siècle, quand il était promesse d’une liberté acquise collectivement face au pouvoir de l’argent ou de la religion.
Que signifie encore l’émancipation, si usité soit ce mot dans la publicité et les discours politiques ? A-t-elle été réalisée en démocratie ? Tout un chacun est aujourd’hui enjoint de se prendre en main pour se libérer du stress, de la précarité, des autres, au risque de l’épuisement. Mais qu’est devenue la critique collective de nos conditions d’existence et du système qui les garantit ?
L’historienne parcourt les siècles et les continents sur les traces d’initiatives qui visent à retrouver une souveraineté agissante. Du genre à la colonialité en passant par le rapport au travail et à la religion, elle explore les formes et les processus de l’émancipation : autogestion, assemblées populaires, associations, communautés de vie… Bien des leviers existent pour construire un « réel de l’utopie » qui exige le mieux-vivre de toutes et tous. Michèle Riot-Sarcey revient au « principe espérance » qui a conduit les populations à se révolter contre la domination pendant deux siècles. Elle porte ainsi un regard critique sur notre actualité pour conserver à l’émancipation toute la potentialité libératrice qui la caractérise.
Michèle Riot-Sarcey est professeure émérite d’histoire contemporaine et d’histoire du genre de l’université Paris-VIII-Saint-Denis. Historienne du politique, de l’utopie, du genre et du féminisme, elle a écrit de nombreux ouvrages sur ces différents thèmes en s’attardant sur le XIXe siècle, siècle des révolutions.
Parution : 30 janvier 2025 |
Genre : Essai |
Domaine : histoire des idées ; philosophie politique |
Livre : 16,90 € TTC |
Format : 14 x 20 cm, broché |
ISBN : 978-2-38532-068-3 |
Le Coût de la mort
La Sécurité sociale jusqu’au bout
Alban Beaudouin & Jean-Loup de Saint-Phalle
Postface de Bernard Friot
Dans le débat autour de la mort digne, les funérailles et leur prise charge notamment financière semblent une question tabou. Les auteurs proposent de s’en emparer, tous ensemble.
Mourir coûte cher en France, et ce sont le plus souvent les plus meurtris, les proches, qui doivent en endosser la responsabilité, au pire moment. Alors que la pyramide des âges est en plein renversement, nos funérailles se dégradent et nombreux sont ceux contraints de partir au rabais, dans l’irrespect des volontés du décédé, du deuil de ceux qui l’aiment, dans l’irrespect aussi de la santé mentale des salariés qui ont la charge de ce dernier service.
Les auteurs, militants fondateurs du Collectif pour une sécurité sociale de la mort, ont longuement étudié les multiples problèmes qui se posent quand la vie s’achève : comment enterrer ses parents quand on est soit même très âgé, qui s’occupe de l’enterrement des personnes isolées, comment trouver un médecin pour constater le décès dans un désert médical, comment être enterré écologiquement si on le souhaite, comment offrir un rituel d’adieu digne dans un univers ubérisé etc. Il est temps de s’emparer de cette question systémique : comment garantir à tous la dignité de ses funérailles et aux endeuillés celles de leur deuil ?
L’ouvrage propose une extension de la Sécurité sociale à ce risque qui n’en est pas un : la mort. En mutualisant son coût, il faudra aussi inventer de nouveaux rituels, de nouveaux garants, et c’est vers ces solutions que nous emmène ce livre, en toute humanité.
Alban Beaudoin et Jean-Loup de Saint-Phalle sont les fondateurs du collectif pour une sécurité sociale de la mort et les auteurs de la conférence gesticulée Une danse macabre. Bernard Friot est sociologue, animateur du Réseau salariat, et spécialiste de la Sécurité sociale.
Parution : 6 mars 2025 |
Genre : Essai |
Domaine : société ; politique |
Livre : 15,90 € TTC |
Format : 14 x 20 cm, broché |
ISBN : 978-2-38532-080-5 |