On s’est battu·es pour les gagner
Histoire de la conquête des droits en France
Mathilde Larrère
Illustrations de Fred Sochard
De la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789 à la constitutionnalisation de l’IVG en 2024, Mathilde Larrère nous plonge dans l’histoire de nos droits et des luttes qui les ont conquis.
Voter, vivre et travailler dignement, s’instruire, s’associer, publier librement, manifester, avorter… Tous ces droits — et bien d’autres encore — sont le fruit de longs combats contre ceux qui les entravent pour préserver leurs privilèges ou leurs intérêts. L’histoire de la conquête de nos droits montre comment chacun d’entre eux a été arraché, dans la rue, sur les barricades, dans les journaux, sur les piquets de grève. L’historienne Mathilde Larrère retrace les avancées (et les reculs) de ces luttes émancipatrices — jusqu’aux revendications les plus contemporaines.
Elle met au cœur de son récit leur caractère collectif, racontant les anonymes qui les ont portées, ensemble, autant que les personnages qui les incarnent. L’histoire des droits humains, politiques et sociaux des travailleurs et travailleuses, des femmes, des minorités sexuelles et des étrangers est aussi celle de la société française de la Révolution française à aujourd’hui. Les luttes ne sont jamais terminées et si les victoires se font parfois attendre, c’est grâce à elles que la société évolue pour viser à rendre réelle la belle devise des révolutionnaires : liberté, égalité, fraternité.
« On s’est battu·es pour les gagner, on se battra pour les garder ! »
Mathilde Larrère est enseignante-chercheuse en histoire, spécialiste des mouvements sociaux et des questions de citoyenneté en France au XIXᵉ siècle. Elle enseigne à l’université Gustave-Eiffel ainsi qu’à l’Institut d’études politiques de Paris et intervient régulièrement dans des universités populaires et des formations syndicales. Elle est membre du conseil d’administration du Fonds pour la presse libre. Elle a déjà publié aux éditions du Détour Guns and Roses — Les objets des luttes féministes (2023), Rage against the machisme (2020), Il était une fois les révolutions (2019) et Des intrus en politiques — Femmes et minorités : dominations et résistances (2018).
Le livre est illustré par Fred Sochard, qui dessine également pour la presse et la jeunesse.
Parution : 29 août 2024 |
Genre : Essai |
Domaine : Histoire |
Livre : 19,90 € TTC |
Format : 14 x 20 cm, broché |
ISBN : 978-2-38532-056-0 |
Un peuple et son football
Une histoire sociale
François da Rocha Carneiro
« La France n’est pas un pays de football », entend-on souvent… Vraiment ? Souvent dénigrée par les élites, la culture populaire associée à ce sport existe pourtant bel et bien.
Le football a forgé dans un même mouvement l’histoire populaire de la France et celle du sport lui-même : en plus de cent vingt ans, c’est toute une identité qui s’est structurée autour de ses compétitions, ses événements mythiques, ses rituels, ses drames et ses enfants-prodiges.
Après ses premiers pas bourgeois en France au XIXᵉ siècle, la pratique masculine du football en a fait le sport du peuple. Si tous les clubs emblématiques se sont construits sur la ferveur de leurs supporters, certains d’entre eux — comme le FC Sochaux — ont aussi prospéré sous la coupe d’entreprises dont les patrons étaient désireux d’être associés à cette culture prolétaire. Ce livre met en lumière les légendes populaires, ouvrières et immigrées qui ont traversé l’histoire de ce sport, jusqu’à incarner, parfois, l’identité d’une ville.
L’auteur n’omet rien des conflits de classe que ces récits révèlent. Les footballeurs sont des personnalités publiques qui, encore aujourd’hui, se revendiquent du peuple, qu’on aime ou qu’on exècre. Trop populaires pour certains, ils sont confrontés au racisme, aux exigences de masculinité et aux soupçons de n’être au fond que de la « racaille ». Il est également reproché à cette élite sportive son rapport à l’argent. Ce livre raconte un pays où le football unit les foules, bien au-delà des stades, incarnant en cela une culture et un fait social majeur.
Docteur en histoire contemporaine et chercheur associé au CREHS (Université d’Artois), François da Rocha Carneiro est spécialiste de l’équipe de France de football, dont il étudie les matchs et les joueurs depuis sa création en 1904. Il a déjà publié aux éditions du Détour Les Bleus et La Coupe — De Kopa à Mbappé (2020) et Une histoire de France en crampons (2022).
Parution : 19 septembre 2024 |
Genre : Essai |
Domaine : Histoire sociale |
Livre : 19,90 € TTC |
Format : 14 x 20 cm, broché |
ISBN : 978-2-38532-060-7 |
La Terreur masculiniste
Stephanie Lamy
En réaction aux avancées féministes, partout dans le monde, des hommes radicalisés se livrent à des actions violentes pour entraver l’émancipation des femmes et des minorités.
Les pouvoirs publics peinent à identifier les idéologies masculinistes pour ce qu’elles sont : un ensemble de thèses conspirationnistes participatives, qui peuvent motiver des individus ou des groupes au passage à l’acte violent, aussi bien dans la sphère privée (violences domestiques) que publique (violences sexuelles, harcèlements massifs en ligne jusqu’à des attentats meurtriers) et dont l’objectif est de reconsolider la domination masculine.
Le livre dresse un panorama de ces groupes antiféministes, avec leur diversité, leur organisation, leurs business, leurs soutiens, leurs moyens d’action (notamment via les Gafam), la manière dont ils s’articulent avec d’autres courants antidémocratiques. Il étudie aussi les mécanismes par lesquels leur dangerosité est minorée : « pères privés d’enfants », « misère sexuelle », « éternels éconduits »… Il montre enfin que derrière ces profils d’hommes violents et qu’on croit marginaux s’est développé un courant de pensée politique dangereux, centré sur la quête du monopole des pouvoirs.
Il est urgent d’agir contre l’idéologie masculiniste, profondément misogyne, et de revoir nos politiques sécuritaires à cette aune.
Stephanie Lamy est spécialiste des guerres de l’information et militante féministe. Elle enquête sur les opérations de désinformations et conseille ceux qui souhaitent s’en prémunir. Elle est cofondatrice de danaides.org, ONG qui développe des outils de mobilisation collective sûrs à destination des civils en zone de conflit. Elle a déjà publié aux éditions du Détour Agora toxica — La société incivile à l’ère d’internet (2022).
Parution : 3 octobre 2024 |
Genre : Essai |
Domaine : Féminisme |
Livre : 18,90 € TTC |
Format : 14 x 20 cm, broché |
ISBN : 978-2-38532-052-2 |
Bazar pop
Des objets pour une histoire
des musiques populaires
Véronique Servat
De la guitare au smartphone, l’historienne Véronique Servat nous raconte 70 ans de musiques pop, par le prisme des objets qui ont marqué leur évolution.
Sous l’emprise grandissante des technologies numériques, les musiques populaires sont pourtant indissociables des objets : instruments, mais aussi vêtements et accessoires extravagants, supports d’écoute ou d’enregistrement… Le livre retrace l’histoire vivante de cette culture pop depuis le rock’n’roll des années 1950 jusqu’à aujourd’hui.
L’autrice a puisé dans une grande variété d’archives de quoi écrire un ouvrage sourcé, mené d’une plume alerte, et enrichi d’illustrations. Les objets qu’elle a choisis ont joué un rôle déterminant tant pour les musiciens (la guitare ou le costume de scène) que pour les fans (le poster) ; ils ont façonné leurs pratiques culturelles (le walkman) ou forgé des mythes (la seringue). Tous ouvrent les portes d’une histoire culturelle et sociale de la seconde moitié du XXe siècle, traversée d’enjeux esthétiques, politiques, économiques et médiatiques.
Cette histoire par les objets permet aussi de comprendre plus de soixante-dix ans d’évolutions technologiques indissociables de l’histoire des musiques populaires. C’est enfin l’occasion d’une balade parmi les personnages et événements connus ou méconnus de cette culture pop dans laquelle les genres musicaux dialoguent et construisent des ponts avec les univers de la mode ou du sport.
Docteure en histoire contemporaine et spécialiste des Inrocks, de la presse musicale et des musiques rock, Véronique Servat a été professeure d’histoire-géographie. Elle co-anime le blog Histgeobox, ressource pour les enseignants désireux de mêler musiques pop et histoire.
Parution : 3 octobre 2024 |
Genre : Essai |
Domaine : Histoire |
Livre : 20,90 € TTC |
Format : 14 x 20 cm, broché |
ISBN : 978-2-38532-064-5 |
Mais où est passée l’émancipation ?
Michèle Riot-Sarcey
S’émanciper, c’est résister collectivement aux pouvoirs établis pour conquérir le droit de choisir son destin. Peut-on s’émanciper aujourd’hui, quand liberté rime avec autodéfense individuelle ?
Le terme « émancipation » a subi un glissement sémantique depuis son âge d’or, au XIXe siècle, quand il était promesse d’une liberté acquise collectivement face au pouvoir de l’argent ou de la religion.
Que signifie encore l’émancipation, si usité soit ce mot dans la publicité et les discours politiques ? A-t-elle été réalisée en démocratie ? Tout un chacun est aujourd’hui enjoint de se prendre en main pour se libérer du stress, de la précarité, des autres, au risque de l’épuisement. Mais qu’est devenue la critique collective de nos conditions d’existence et du système qui les garantit ?
L’historienne parcourt les siècles et les continents sur les traces d’initiatives qui visent à retrouver une souveraineté agissante. Du genre à la colonialité en passant par le rapport au travail et à la religion, elle explore les formes et les processus de l’émancipation : autogestion, assemblées populaires, associations, communautés de vie… Bien des leviers existent pour construire un « réel de l’utopie » qui exige le mieux-vivre de toutes et tous. Michèle Riot-Sarcey revient au « principe espérance » qui a conduit les populations à se révolter contre la domination pendant deux siècles. Elle porte ainsi un regard critique sur notre actualité pour conserver à l’émancipation toute la potentialité libératrice qui la caractérise.
Michèle Riot-Sarcey est professeure émérite d’histoire contemporaine et d’histoire du genre de l’université Paris-VIII-Saint-Denis. Historienne du politique, de l’utopie, du genre et du féminisme, elle a écrit de nombreux ouvrages sur ces différents thèmes en s’attardant sur le XIXe siècle, siècle des révolutions.
Parution : 7 novembre 2024 |
Genre : Essai |
Domaine : histoire des idées ; philosophie politique |
Livre : 16,90 € TTC |
Format : 14 x 20 cm, broché |
ISBN : 978-2-38532-068-3 |